Le PLU se veut social

Il n’est pas dit que la question aurait suscité davantage de débat si elle avait figuré en début d’ordre du jour de la séance fleuve du Conseil municipal tenue lundi soir. L’approbation du Plan local d’urbanisation (PLU) n’a inspiré à l’opposition que de peu de critiques, même si Jean-Bernard Prudencio a déjà appelé à « une mise en révision rapide » d’un document-guide à peine en vigueur.Des desiderata entendus. La concertation a payé, a dû se dire Henri Le Gueut. Le premier adjoint a repris à bras le dossier du PLU, au cours de son intérim dans le fauteuil de premier magistrat et fait le choix de l’implication des élus d’opposition. Michel Merle, leader socialiste du groupe d’opposition de gauche, lui en sait gré, d’ailleurs. « En ce qui nous concerne, le PLU qui nous est soumis ne nous pose pas de problèmes. Il n’est pas parfait, certes, mais le premier adjoint a su nous faire travailler sur ce document. Les points qui nous importaient particulièrement, préservation des espaces boisés et des marais, préservation de l’activité agricole et intégration d’un quota de 20 % de logements sociaux, ont été pris en compte. »
On sait Jacques Guiard, tout en assumant sa place au sein d’un groupe de gauche uni, attaché à une certaine indépendance de ton et de discours. L’élu communiste ne peut s’empêcher de « regretter, quand même, le manque de réservations de terrains susceptibles d’accueillir des projets de réalisation de logements sociaux. »

Manque de réserves foncières. Le Plu n’a pas vierge en matière de logements à caractère social. Henri Le Gueut s’est attiré les bonnes grâces de son opposition, d’ailleurs, en défendant un principe fort. Tout projet de construction collective nouvelle devra intégrer 20 % de logements à loyer modéré. Seulement, s’inquiète déjà Jacques Guiard. « Nous nous reposons sur la bonne volonté des promoteurs privés qu’on incite à respecter ce quota de 20 % en échange de droits à construire et nous ne nous donnons pas les moyens de créer des projets d’habitat social avec des organismes publics spécialisés », faute, justement, d’une réserve foncière suffisante à ses yeux pour accueillir, inciter même, ce type d’ensembles collectifs.

On parle déjà de révision. Jean-Bernard Prudencio, chef de file de Royan Uni aux dernières municipales, rejoint peu ou proue Jacques Guiard dans son analyse des dispositions du PLU en matière d’habitat à loyer modéré. « Même en créant 20 % de logements sociaux dans chaque nouvelle construction, nous ne comblerons pas notre retard. Nous réduirons simplement notre déficit en la matière. » À plus forte raison si la ville, comme l’a calculé Jean-Bernard Prudencio, perd des surfaces constructibles avec son nouveau règlement d’urbanisation.
« Seuls deux secteurs sont concernés par le renouvellement urbain : les deux entrées de ville avenues Maryse-Bastié et Daniel-Hedde, constate Jean-Bernard Prudencio. On s’aperçoit que l’entrée Daniel-Hedde voit ses capacités de constructions diminuées d’un peu plus de 28 000 m2, alors que l’entrée Maryse-Bastié voit sa capacité augmenter de moins de 3 000 m2. Je vois mal comment l’objectif de 150 à 200 logements par an annoncé pourra être atteint. »
Avant même que le Plu ne soit adopté et donc applicable, Jean-Bernard Prudencio en a déjà demandé la « mise en révision le plus rapidement possible ». Source

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