La ville repart au front

ROYAN – SAINT GEORGES DE DIDONNE : Certains dossiers prennent des allures d’Arlésienne, tant on en parle sans jamais rien voir venir. C’est oublier qu’ils demandent plusieurs années de préparation et d’études, même lorsqu’aucun recours ne vient en perturber le déroulement.


Le maire, Jean-Michel Renu, l’affirme cependant, ce mandat sera celui des grands travaux. Saint-Georges-de-Didonne va se faire belle, sur et sous la chaussée. La priorité ? Le front de mer, vitrine de la commune.

« Nous travaillons sur ce dossier depuis trois ans, explique Jean-Michel Renu. C’est un projet énorme, sur lequel nous intervenons en partenariat avec le Département. » La réfection du boulevard de la Côte de Beauté est en effet du ressort du Conseil général. « Après l’ouverture de la rocade, le département a souhaité déclasser l’ancienne voie départementale. À l’époque, Royan a accepté, nous avions refusé de le faire en l’état. Sa réfection était nécessaire. Nous avons proposé au Conseil général de l’intégrer à un projet plus vaste de réhabilitation du front de mer. Le dossier a été validé voici deux ans par l’ancien président Claude Belot. »

Reprise du boulevard

L’accord porte sur une refonte du linéaire à partir du carrefour des Fleurs, tout au long du boulevard de la Côte-de-Beauté, ainsi que l’avenue Dulin jusqu’au rond-point de la Briqueterie. « Le dossier comprend également une partie de l’avenue de Suzac et l’avenue Paul-Roullet, jusqu’au Parc de l’estuaire. »

Cette reprise doit s’accompagner d’un aménagement paysager qui va changer durablement la physionomie du secteur. « Le front de mer est emblématique de la commune, reprend Jean-Michel Renu. Nous avons cependant voulu respecter ce qui est l’image même de Saint-Georges-de-Didonne – celle d’un village balnéaire, dont les habitants sont soucieux de leur environnement, de leur cadre de vie – tout en offrant aux riverains des services de grande ville. »

Les élus ont fait des choix structurants. Comme le rétrécissement de la voie. « Nous abandonnons la 2×2 voies lorsqu’elle existe, confirme le premier magistrat de la commune. Les espaces délaissés seront réutilisés au bénéfice d’espaces paysagers desservis par des modes de circulation douces. Outre une promenade et des jeux, les usagers y trouveront bars et restauration d’été au milieu d’une placette… »

Un bureau d’étude a été retenu par le Département. « Le lauréat est celui qui a eu la réflexion la plus paysagère. Au contraire de communes qui ont misé sur un environnement minéral, nous avons opté pour un ensemble très végétalisé. »

Des tranchées drainantes.

Pour les élus en charge du dossier, il ne s’agit pas seulement de lifter le boulevard. La reprise inclut également une remise en question profonde du réseau pluvial sur le front de mer. « Cela passe par la création d’un bassin de rétention et de tranchées drainantes et filtrantes. Cela nous permettra de supprimer des exutoires. Il n’y aura plus d’eaux de pluie déversées sur la plage, sauf exceptionnellement, en cas de trop-plein. »

Des aménagements spécifiques vont être réalisés dans le secteur du Relais de la Côte-de-Beauté et des Jardins du Trier, pour faciliter la circulation. « Il y a toujours eu une forme de déconnexion entre le front de mer et le centre-ville. Nous devons trouver les meilleures solutions possibles pour les relier. »

Le stationnement également est repensé. « Nous souhaitons libérer la partie sud du front de mer en renvoyant l’essentiel des voitures dans la première partie de l’avenue Dulin. Tout est pensé pour qu’il y ait le moins de gêne possible pour les usagers. »

Trois tranches de travaux

Coût total de l’opération : quelque 13 millions d’euros, pris en charge en très grande partie par le Conseil général. « Le Département est maître d’ouvrage. La commune est intervenue dans le processus de prise de décision. Elle devra également intervenir dans le financement, à hauteur de 2,5 millions d’euros. Ce qui reste conséquent pour une commune comme la nôtre. »

Deux ans d’études étaient nécessaires. La commune de Saint-Georges-de-Didonne est au milieu du gué. « Le travail se poursuit en 2009. Le chantier sera lancé dès le début de l’année 2010. » L’ampleur des travaux envisagés nécessitera leur étalement dans le temps. Moins que prévu, cependant, annonce Jean-Michel Renu. « Leur réalisation était programmée initialement en cinq tranches. Elle se fera en trois tranches, avec interruption des travaux pour la saison. » Source

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