« Cette crise de l’eau était parfaitement évitable »

Incontestablement, la «crise de l’eau», qui a ébranlé les cinq communes soumises à des restrictions de la consommation pendant quatre jours, a été bien gérée. Dès samedi matin, Veolia Eau informait par message téléphonique automatique le maximum de ses abonnés et même des abonnés des communes où l’eau est distribuée par la Compagnie des eaux de Royan. Dès dimanche matin, les deux sociétés privées chargées, pour Veolia Eau, de la production et de la distribution de l’eau potable pour Royan, et, pour la CER, de la distribution dans les quatre autres communes, mettaient en place des distributions de bouteilles d’eau minérale.

Il y a eu «crise» car au plus fort de l’été, à l’approche du 15 août, la ressource en eau de Chauvignac, à Chenac-Saint-Seurin-d Uzet, utilisée l’été pour contribuer à couvrir l’importante demande en eau, a dû être exploitée, même chargée de particules argileuses au-delà du seuil réglementaire.

Un scénario catastrophique relayé par Didier Quentin, sur la foi de la vision du délégataire du service public de production et de distribution d’eau royannais.

Ce scénario, le directeur de la Compagnie des eaux de Royan le bat en brèche en assurant que «cette crise était parfaitement évitable».

La station de Chauvignac aurait dû être arrêtée dès samedi. Cette procédure, Veolia Eau l’a mise en application en fin de matinée, lundi.

Patrick Quercy admet que les réserves en eau étaient «pleines» vendredi soir mais, craignant de ne pouvoir répondre à un surcroît de consommation, Veolia Eau a fait le choix de continuer à approvisionner en eau provenant de Chauvignac le château d’eau de Belmont, où s’amalgament les eaux de quatre ressources.

Certes en limitant le volume de cet apport, mais comme le confirmait mardi Frédéric Le Rallier, ingénieur sanitaire à l’Agence régionale de santé (ARS), «la dilution ne permet pas de faire baisser significativement le risque bactérien, microbiologique ou parasitaire, comme c’est le cas ici».

«Avant d’envoyer de l’eau polluée dans les réseaux, il fallait tenter de passer en utilisant les ressources de la Bourgeoisie, de Saint-Pierre et du marché de gros», tempête Pierre Castéran. Yves Pérochain partage son point de vue.

» Pierre Castéran, lui, reste convaincu que si la procédure suggérée par son entreprise «a fonctionné le 15 août, a fonctionné également le 16 août, elle aurait fonctionné le 13 et le 14. S

Please follow and like us:
error2
fb-share-icon20
Tweet 20
fb-share-icon20

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
Facebook20