La LPO venue libérer des oiseaux, reçue à coups de pelles

La LPO venue libérer des oiseaux, reçue à coups de pellesLa LPO venue libérer des oiseaux, reçue à coups de pelles par des bourrins. Scène ubuesque, de nouveau en France : à l’aube du lundi 9 novembre 2015, Allain Bougrain Dubourg accompagné de militants de la LPO est intervenu sur un terrain dans les Landes (Nouvelle Aquitaine) pour dénoncer le braconnage des pinsons, une pratique totalement interdite dans toute l’Europe.

Malheureusement, l’association de défense des animaux a été reçu très violemment par les braconniers…Des bourrins n’ayons pas peur des mots. Après les ortolans – également protégés par la Loi – un peu plus tôt dans la saison, c’est au tour des pinsons d’être massivement victimes de braconnage.


Chaque année, ils sont entre 150 000 et 300 000 Pinsons des arbres et 30 000 à 50 000 Pinsons du Nord à être capturés et tués à des fins «culinaires» (en brochette) au mépris de la loi » indique la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).

Chaque saison, des milliers de pinsons sont braconnés lors de leur passage migratoire sur la façade atlantique française, au moment où leurs effectifs sont les plus importants.

Les deux espèces – Pinson des arbres et Pinson du Nord – sont pourtant protégées par l’article 3 de l’arrêté du 29 octobre 2009 du Code de l’Environnement. Leur capture constitue un délit passible d’une peine de prison d’un an et de 15 000 € d’amende.

Il est donc strictement interdit de les capturer, les détenir, les transporter, ou les commercialiser, » précise la LPO.

Mais bien d’autres espèces d’oiseaux sont également victimes des pièges installés par les braconniers comme en témoigne la LPO qui a découvert sur place « un nombre considérable de chardonnerets écrasés volontairement par le braconnier! », sans oublier les rougegorge, les verdiers…

Les conditions de détention sont stressantes et traumatisantes pour ces oiseaux, dont nombreux sont retrouvés blessés, mutilés voire morts », précise la LPO sur sa page Facebook.

Ces terrains piégés en toute illégalité et sans même s’en cacher, sont ensuite signalés aux autorités et des plaintes sont déposées.

Malheureusement, les autorités françaises ne montrent aucun engouement à faire respecter la loi et restent sourdes aux revendications légitimes et légales des associations de défense des animaux qui parlent même de complicité des élus.

En septembre dernier, la LPO et ses collègues européens de CABS avaient réussi à identifier 45 sites de braconnage du bruant ortolan, fait saisir près de 700 matoles (piège cage) et libéré 117 oiseaux.

Lundi 9 novembre 2015 à l’aube, arrivés sur l’un des sites de piégeage, les militants de la LPO et les journalistes se sont violemment fait prendre à partie par deux individus.

BirdLife International, une fédération internationale d’association de protection des oiseaux a récemment publié un rapport scientifique intitulé The Killing, qui fait l’état des lieux des tueries illégales d’oiseaux dans le bassin méditerranéen.

Sur les 349 espèces d’oiseaux connus en France métropolitaine, près d’un tiers sont tués en grand nombre et en toute illégalité : pinson des arbres (Fringilla coelebs), rougegorge familier (Erithacus rubecula) et bruant ortolan (Emberiza hortulana) sont massacrés massivement.

Tous les pauvres oiseaux attrapés sont ensuite engraissés pendant trois à quatre semaines, dans le noir complet, pour être finalement noyés dans un verre d’Armagnac.

Le 8 décembre 2016, la Commission européenne a formalisé un recours contre la France devant la Cour européenne de justice pour ne pas avoir su protéger le bruant ortolan. La France encourt des amendes de 80 à 90 millions d’euro selon la LPO.




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