Les propos tenus par Ségolène Royal vendredi dernier ont choqué Didier Quentin. Le contraire eut été étonnant. Le député-maire de Royan a modérément goûté ce qu’il qualifie de « diatribe contre la politique sociale » de la ville qu’il administre. De passage à la Mission locale, la présidente du Conseil régional avait en effet tenu un discours sans complaisance sur le programme immobilier de la ville. « Je ne fais pas confiance à une municipalité qui, avec 7 % de logements sociaux, a été incapable de réaliser sur sa commune le minimum de 20 % requis par la loi », avait-elle lancé.
En réponse, Didier Quentin s’étonne d’abord « du manque de courtoisie républicaine de Madame Royal, qui s’est invitée à Royan, sans avoir la délicatesse d’en informer le maire, et pour n’y rien apporter d’autres que des critiques injustes et infondées ». Outre les actions quotidiennes du Centre communal d’action social, « la collectivité apporte un concours financier important aux structures à caractère social et familial, notamment à travers la Maison de l’enfance et le centre socioculturel de l’Yeuse qui s’est vu octroyer près de 300 000 euros au titre de l’exercice budgétaire 2007 », rappelle-t-il.
Interpellé sur la question du logement social, Didier Quentin a beau jeu de rappeler que « la reconstruction de la Cité blanche va permettre de porter sa capacité de 40 à 60 logements », un projet qui s’inscrit « dans une démarche plus globale de rénovation et de réhabilitation de l’ensemble du parc de logements à caractère social », dont la Cité Job, comprenant 80 logements, doit être le premier site concerné.
Du foncier à vocation sociale. La municipalité, dans le cadre de son plan local d’urbanisme (PLU) a également « procédé à des acquisitions foncières importantes, en particulier derrière le Carel, pour une surface de plus de deux hectares destinée à l’édification de logements à loyer modéré », ajoute le maire.
L’élu royannais a d’autant moins apprécié les critiques de Ségolène Royal qu’il avait proposé à la Région « d’engager une concertation pour trouver la meilleure utilisation possible des terrains de l’ancien lycée Curie », revendiqués par la Région. Sur ce sujet délicat, la présidente de Poitou-Charentes s’était montrée catégorique : « Cet établissement fait partie du patrimoine immobilier du Conseil régional », avait-elle affirmé vendredi, avant de mettre en doute la réelle volonté des élus locaux d’y réaliser une opération immobilière à vocation sociale.Source