Balade à bord du petit train

PROMENADE : C’est parti pour un tour ! Le petit train touristique de la côte de beauté débute son circuit quotidien par la commune de Saint-Georges-de-Didonne. Il est 15 heures, le départ est imminent. À son bord, treize curieux sont venus en ce jour de pluie passer un moment dans ce véhicule à vitesse réduite. Au programme, une visite commentée de une heure à 1 h 50, suivant le circuit choisi.
Parmi les voyageurs, Nathalie et sa fille Flavie sont deux vacancières trempées jusqu’aux os. « On a dû mettre les bâches pour se protéger de l’averse. On n’entendait même plus la voix du commentateur ! », s’exclame la mère. Trente minutes plus tard, le convoi fait escale à Royan, en face du café Le Régent.
Puis direction place Charles-de-Gaulle : les visiteurs ont droit à un petit cours d’histoire sur le bombardement allié et la reconstruction de la ville dans les années 1950.
Après le marché central, l’église Notre-Dame connaît aussi son heure de gloire grâce à une envolée lyrique du présentateur en fond sonore : « Cette construction est classée monument historique et symbolise l’alliance de la mer et du ciel ». « C’est très poétique », souligne Nathalie. Flavie reste plus sceptique. « On dirait un immeuble ».

Histoires et légendes. Assis sur les banquettes rouges, les autres passagers demeurent silencieux, bercés par une musique d’ambiance. Une fois à Pontaillac, la voix se fait plus grave. Elle raconte la légende du Baron qui, puni par quelque divinité, a vu son château remplacé par une plage.
À hauteur du phare de Cordouan, les touristes n’ont pas de chance. « Aujourd’hui, Dame la brume nous cache la tour, plaisante le conducteur. Elle est classée au patrimoine de l’Unesco, juste après la tour de Pise ».
« Heureusement qu’on n’a pas trop mangé ce midi », s’amuse Flavie, secouée par la cadence saccadée du véhicule. La fillette de 10 ans écoute avec attention une anecdote sur la plage de Foncillon, qui n’était autrefois réservée qu’aux dames. « Regarde maman, il y a des gens qui se baignent dans la piscine d’eau de mer ! » Et oui, ici, la température de l’eau ne rebute pas les plus téméraires.
Flavie regarde, l’air surpris, les roses trémières, une espèce qu’elle ne connaît pas. « On vient de Saint-Cyr-sur-Loire et, chez nous, il n’y en a pas », précise-t-elle. Le chauffeur ne manque pas de rappeler le record de la rose la plus haute : 4,85 m.
C’est déjà l’heure de faire demi-tour. Finalement, le temps passe plus vite à bord du bolide que dans les voitures qui klaxonnent derrière lui ! Source

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