Trop de pub tue la pub

pubTrop de pub tue la pub. Le phénomène n’a échappé à personne. Si les automobilistes ou les piétons, déjà submergés d’annonces publicitaires en tous genres à la télévision, à la radio ou encore sur internet, ne prêtent plus toujours attention aux messages des panneaux publicitaires urbains, leur nombre doit les interpeller. Royan en recense plus de 700

« À force de les multiplier », Bernard Giraud « doute de leur efficacité ». L’adjoint au maire en charge de l’environnement et du développement durable a jugé que l’heure était venue de remettre bon ordre dans un paysage urbain à la limite de la saturation.


Entrées de ville défigurées.

Un groupe de travail a vu le jour récemment. Un groupe que Bernard Giraud promet oecuménique, réunissant des élus, des représentants de la profession de l’affichage publicitaire, des représentants d’annonceurs. Entre leurs mains, le diagnostic établi pour un cabinet privé, missionné pour lister de manière exhaustive tous les supports publicitaires implantés sur le territoire de la commune. Nombreux, comme dans toute agglomération aujourd’hui, à tel point que « toutes les entrées de ville aujourd’hui se ressemblent », se désole Bernard Giraud.

À Royan comme à Saintes, Rochefort, La Rochelle ou Vesoul, les artères les plus passantes sont logiquement les plus alléchantes pour un annonceur publicitaire. L’axe pénétrant dans Royan depuis Médis, longeant la zone Royan 2, les avenues de Rochefort, Charles-Reggazzoni, Aliénor-d’Aquitaine notamment croulent sous les immenses 4×3, implantés plus ou moins légalement, tantôt sur des espaces municipaux, tantôt dans les jardins ou sur les murs de particuliers.

Les marques ou enseignes commerciales, locales ou nationales, se vendent sur bien d’autres supports : enseignes de magasins, pré-enseignes, panneaux d’affichage municipaux, etc. Tout espace est bon à investir. « Nous sommes aujourd’hui confrontés à une vraie pollution visuelle qui rend ces panneaux inefficaces, à mon sens. Ces panneaux publicitaires se sont tellement fondus dans le paysage que le message ne passe plus », estime Bernard Giraud.

Des implantations illégales.

Déterminer le statut de ces quelque 700 panneaux publicitaires, tel était l’un des objectifs du diagnostic commandé par la municipalité. En regard de chaque panneau, dûment localisé et photographié, deux annotations, « implanté légalement ou non », « implantation légalisable ou non ».

Le verdict est éloquent : une proportion non négligeable des supports publicitaires a été plantée arbitrairement le long des boulevards et avenues de la ville ou vissés sur les murs des pavillons de particuliers, évidemment tout heureux de toucher une rente pouvant s’élever, pour les mieux situés, à 2 000 euros par an.

Faire la police en instituant un règlement local strict, tel sera le rôle de la municipalité, en s’appuyant sur les conclusions du groupe de travail. « Nous ne nous ferons pas que des amis », sait déjà Bernard Giraud. L’adjoint au maire pense évidemment aux particuliers qui devront peut-être, dans un avenir proche, retirer tout support de leur propriété. En effet, révèle Bernard Giraud, « une cinquantaine de panneaux publicitaires est non seulement implantée en toute illégalité, mais il n’existe même aucun texte, aucun règlement qui permette de légaliser leur implantation. D’ailleurs, et c’est une volonté ferme du maire, Didier Quentin, nous ferons sauter systématiquement tout panneau impossible à légaliser. »

Professionnels de l’affichage et annonceurs sont prévenus.
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