La société 4Gas ne renonce pas à son projet

PAYS ROYANNAIS : Sans surprise, la société 4Gas a annoncé hier après-midi que la décision du préfet de Gironde « n’impacte pas la poursuite du projet de construction d’un terminal méthanier au Verdon-sur-Mer ». Francis Idrac confirmait à « Sud Ouest » dès mardi (notre édition d’hier) qu’il rejetait, « en l’état », le projet que lui avait soumis la société néerlandaise.


La porte restait ouverte, évidemment, à une révision du projet, ce que 4Gas compte bien faire.

« Un coût supplémentaire »

Francis Idrac considère que « les aménagements et l’installation d’une partie des bureaux dans la bande des 100 mètres » protégée par la loi littoral sont « incompatibles avec le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) ». 4Gas ne semble pas s’inquiéter de cette observation et « relativise » (sic) cette incompatibilité, rappelant que « des dérogations peuvent en effet être accordées aux industries sous certaines conditions dans le cadre de la loi littoral ».

Les militants anti-terminal méthanier au Verdon-sur-Mer ( 33) , eux, ne s’en cachent pas : pour eux, la décision du préfet de Gironde est et reste « une excellente nouvelle », juge Jacques Gervais, le vice-président « rive droite » du collectif « Une pointe pour tous ». Prudent, Jacques Gervais prenait soin, dès hier matin, de considérer qu’il ne s’agissait « que d’une étape ». Bien lui en a pris.

Si la société néerlandaise veut toujours construire un terminal méthanier au Verdon, la société devra revoir la configuration du site. « Ça va nécessiter pour 4Gas de nouvelles études et donc générer un coût supplémentaire, ça va leur prendre encore du temps », analyse Jacques Gervais. « Respecter la bande des 100 mètres va contraindre 4Gas à se rapprocher encore du village. Le terminal ne serait plus à 400 mètres des premières habitations, mais à 300 mètres. » Une proximité accrue que ne manqueront pas de brandir les militants d’« Une pointe pour tous ». « Je n’ai pas de conseil à donner à M. Jonkman, mais il serait tout de même raisonnable que 4Gas abandonne. »

« Un coup dur pour eux »

Didier Quentin, le député-maire de Royan, préférait rire hier de la ténacité de 4Gas, citant l’adage latin « Errare humanum est, perseverare diabolicum ». Il est humain de se tromper, persévérer (dans l’erreur) est diabolique. « Je reste optimiste sur l’issue de cette affaire. C’est tout de même un coup dur porté à 4Gas que ce rejet de leur dossier par le préfet de Gironde. Si 4Gas persiste, nous sommes engagés dans des années de procédure. Or, ce sont des gens qui doivent sans doute cherche une rentabilité à court terme. »

Un élément déterminant intéresse tous les détracteurs du projet de terminal méthanier : la santé financière du groupe Carlyle, bailleur de fonds de 4Gas. Ce fonds de pension est-il ébranlé par la crise financière ? Difficile à savoir : plus aucune société du groupe n’est cotée en bourse. Source

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