Arpege, « complémentaire » d’« Une pointe pour tous »

Arpege a attendu quelques semaines avant de rendre publique sa création. L’« Association réunissant les protecteurs de l’estuaire de la Gironde et de son environnement » rejoint, dans le grand concert des opposants au projet de terminal méthanier au Verdon-sur-Mer

Le collectif des deux rives « Une pointe pour tous », légitimé par l’adhésion de plus de 5 000 personnes, le plus confidentiel comité « Estuaire 33-17 » du Breuilleton Éric Poder, et toutes les associations de défense de l’environnement qui apportent leur soutien aux opposants au projet de 4Gas.

Arnaud Fayet, le président d’Arpege, ne craint pas que la contestation vire à la cacophonie et justifie pleinement la création de sa nouvelle association.

« Sud Ouest ». Arpege ne serait-elle pas simplement une association « de plus » ?

Arnaud Fayet. Non, Arpege n’est pas une association « de plus ». Elle n’est pas non plus strictement complémentaire d’« Une pointe pour tous », elle aura sa vie propre, mais nous nous positionnons tout de même en appui, en complément de l’action d’« Une pointe pour tous ». La plupart des membres d’Arpege sont d’ailleurs membres, également, du collectif des deux rives.

Qui sont les membres de votre association ?

Nous constituons un groupe de personnes ayant un enracinement familial, essentiellement en Pays royannais, et attachées à préserver l’estuaire. Des personnes vivant pour beaucoup en région parisienne et même dans la région de Londres. Nous avons suivi de près le débat public. Certains d’entre nous ont même participé activement aux différentes actions du collectif « Une pointe pour tous ». J’ai moi-même, par exemple, distribué des tracts dans les boîtes aux lettres de Meschers.

Quel est l’intérêt de constituer ainsi une nouvelle association ?

Notre intention, et nous sommes tombés d’accord sur ce point avec « Une pointe pour tous », est de prolonger le débat autour du projet de terminal méthanier au niveau régional et même national. Nous comptons parmi nos adhérents des avocats, des ingénieurs, des chefs d’entreprises, des investisseurs, des financiers. Des gens qui sont en mesure d’avoir connaissance des intentions réelles de la société 4Gas et des fonds d’investissement Carlyle et Riverstone. Si nous ne sommes pas présents à ce niveau-là, une partie du combat va se mener ailleurs et nous échapper.

Comment, justement, entendez-vous participer à ce « combat » contre le projet de 4Gas ?

Grâce aux compétences de nos membres, à leurs réseaux, également, on peut le dire, nous voulons être en mesure de réagir rapidement et déposer notamment des recours contre le projet. Nous nous apprêtons d’ailleurs à déposer un premier recours devant le tribunal administratif de Bordeaux, portant sur la convention de réservation signée entre le Port autonome de Bordeaux et 4Gas. Nous contestons les circonstances dans lesquelles le directeur du PAB a pris l’initiative de signer cette convention. À notre sens, il n’avait pas l’autorité suffisante pour le faire. Tout cela a été fait, qui plus est, de manière obscure. Il est inadmissible qu’un établissement public tel que le PAB s’engage ainsi dans un processus qui peut avoir un impact négatif sur un territoire.

Combien d’adhérents compte votre association ?

Nous sommes une cinquantaine de membres, mais nous ne cherchons pas à augmenter ce nombre. Le bureau d’Arpege ne compte ainsi que trois membres, pour une question de réactivité. En quelques coups de fil, nous pouvons agir rapidement. Nous mettrons en oeuvre tous les moyens possibles pour empêcher la réalisation de ce terminal méthanier qui déstabilisera l’équilibre de l’estuaire. Source

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