Histoire

Histoire de Arces-sur-Gironde

D’une superficie de 2174 hectares, la commune se trouve dans le canton de Cozes (arrondissement de Saintes). La population est passée de 1129 habitants en 1790 à 474 en 1946, et enfin 485 en 2001.
Son nom vient du latin Arces , la citadelle. Naguère, ses habitants s’appelaient les “Arcis”. Une voie antique traversait le territoire de la commune en bordure de laquelle les Romains avaient établi un camp retranché.

 
Panoramique

Arces-sur-Gironde

 

La commune s’étend sur un plateau vallonné de calcaire crétacé à vocation agricole. Elle est limitée, à l’ouest, par le riveau de Bardécille et communique, au sud-ouest, avec la Gironde par le marais de Barrails. Au XI e siècle, il existe déjà un petit bourg et une église dédiée à Saint-Martin. Entre 1083 et 1091, l’église est offerte par Arnaud de Gammon, de la Maison de Mortagne, à l’Abbaye de Vaux qu’il vient de fonder. Les moines installent, à Arces, un prieuré.

Il est prévu, dans un cartulaire antérieur à 1198 :

Lorsque l’Abbé de Vaux vient rendre visite au prieur, il (sera) accompagné de dix cavaliers et de six valets de pied. Ils doivent trouver, en arrivant à Arces, de l’avoine dans les écuries et du foin ou de l’herbe en abondance. Le cheval de l’Abbé doit avoir un boisseau d’avoine, les autres chevaux la moitié. Le préposé doit donner à l’Abbé, à sa suite et à ses serviteurs du bon pain, du bon vin en abondance, de la viande de porc, de boeuf, des poulets rotis et lardés avec la sauce… une cuisine des meilleurs poissons que l’on pourra trouver, et le soir, pour l’héberger dignement, du vin et des chandelles. De plus, le prieur d’Arces doit venir au chapitre général aux deux fêtes indiquées (la fête de Saint-Etienne en été et en hiver) et doit verser au monastère, en règlement de sa pension, un paiement annuel de dix sous tournois et un cent d’oeufs, naturellement, cinq sous à chaque fête et un cent d’oeuf à la fête d’hiver.

 

 

Aerienne

Vue aérienne d’Arces-sur-Gironde

 
StMartin

Église Saint-martin

 
 

Dès cette époque, l’économie de la paroisse est basée sur les céréales, la vigne, quelques marais salants en bordure de la Gironde et des bois. Très vite, Arces devient une étape sur la route de Saint-Jacques pour les pèlerins qui viennent de l’Ouest et se rendent à Talmont où ils embarquent pour traverser la Gironde. Aujourd’hui, le centre du bourg serpente entre deux collines. Deux hameaux se nichent le long de la D.244 : Liboulas et Brézillas.

L’activité essentielle reste l’agriculture. Près des 2/3 de la population active vit de la terre, essentiellement cultures céréalières, mais aussi vignoble et élevage… La campagne est, encore, piquetée de restes de vieux moulins à vent. Le tourisme apporte un complément de ressources. La Municipalité espère développer cette activité grâce à l’extension des circuits “d’Art roman”, à la “Foire aux fleurs” qui se tient au printemps, et aux possibilités de randonnées pédestres, cyclistes et équestres. Le G.R.360 (chemin de Grande Randonnée) traverse la commune.

 

L’église Saint-Martin, de style roman est classée aux monuments historiques.

La nef, sans bas-côté est couverte d’un arceau brisé. L’abside du XII e siècle, semi-circulaire, est englobée dans un chevet plat gothique. Dans celui-ci, une série de modillons représente des masques, des danseuses, des acrobates. Il y a, également, une grande richesse de sculptures dans l’abside, mais les couleurs ne sont pas d’époque (XIX e siècle). Le clocher octogonal s’élève sur une base carrée. L’église possède un magnifique retable du XVIII e siècle, entièrement restauré en 1994.

A la limite Nord de la commune se trouve le logis de Conteneuil et le château de Théon (XVII e siècle) dont le domaine déborde sur la commune de Cozes.
La Dame de Théon, fille de Gilles du Breuil, seigneur de Théon et de Meschers, ne pardonne pas aux protestants la mort de son frère, tué en avril 1622, pendant le siège de Royan . Elle va systématiquement, méthodiquement, s’efforcer de les éliminer de ses terres. Elle s’attaque, d’abord, à leurs biens, puis aux personnes. Elle a droit de “Haute justice”. Elle fait condamner “sept à huit vingt” protestants (140 à 160), les uns à être roués vifs, les autres à être pendus. Par la “désertification”, elle arrive “à faire périr de faim les deux paroisses de Meschers et Saint-Georges, de cinq à six cents âmes”.

 
L'église Saint-Martin

Entrée de l’église

 
Chapiteau peint de l'église

Chapiteau peint

 
 
Interieureglise

Intérieur de l’église Saint-Martin

Les habitants de la commune d’Arces sont des “Arcillons, Arcillonnes”
Longitude : -0.859722 E
Latitude : 45.55389 N

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