Des opposants confiants mais prudents

PAYS ROYANNAIS : Ils se veulent « confiants » mais n’entendent pas baisser la garde pour autant. Les opposants au projet de terminal méthanier du Verdon-sur-Mer étaient réunis, samedi après-midi, au palais des Congrès de Soulac. L’association Une pointe pour tous y tenait son assemblée générale.

Une échéance en août

À l’ordre du jour, le bilan des actions passées et à venir ainsi que le renouvellement d’un tiers des dirigeants de l’association. Mais ce qui a retenu l’attention des participants au cours du débat est un élément du dossier qui pourrait jouer en leur faveur.

Au mois d’août prochain devrait en effet expirer la convention de réservation des terrains accordée à l’entreprise 4Gas, porteuse du projet de terminal méthanier. Condition légale indispensable à sa concrétisation, elle pourrait ne pas être renouvelée.

L’État, par l’intermédiaire de Dominique Bussereau, secrétaire d’État aux Transports, s’est en effet engagé à ne pas proroger cette convention. « L’État prendra une décision négative », aurait-il déclaré. L’homme politique entend ainsi mettre la pression sur le Port maritime de Bordeaux à qui revient le pouvoir de décision.

Si la prudence reste de mise, les associatifs attendent beaucoup de cet engagement. « Nous faisons confiance à Dominique Bussereau », affirme Philippe Lucet, secrétaire général de l’association.

La position de la CdC

Une confiance qui n’empêchera pas les associatifs de mener des actions durant toute la période estivale. « Il faut rester mobilisés, coller à l’évolution du dossier et dialoguer à tous les niveaux de l’État », a-t-il insisté. À ce titre, l’association se dit prête à user de toutes les voies de recours si nécessaire. Autre sujet sensible, la prise de position claire et définitive des élus de la Communauté de communes de la Pointe du Médoc.

Les participants ont ainsi reproché à son président, Xavier Pintat, de ne toujours pas avoir tranché la question. « La CdC tergiverse, c’est une attitude non responsable », estime Philippe Lucet. Tout en rappelant son hostilité à ce projet, Xavier Pintat a préféré botter en touche.

« Je ne suis pas tout seul. Il nous faut l’unanimité pour voter et je ne peux changer le règlement », s’est-il défendu. L’élu, qui évoque « le respect des procédures », estime apporter la garantie nécessaire avec le Schéma de cohérence territoriale (Scot). Une réponse jugée insuffisante aux yeux des participants. Source

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