PAYS ROYANNAIS : Alain Buenaventes se souviendra longtemps de la dernière tempête en date essuyée par le chapiteau du Département Animation, qu’il préside. Le soir du 9 février, il est resté coincé quelques minutes sur un chariot-élévateur, à quelques centimètres du toit de la structure abritant la patinoire. L’un des salariés de l’association a volé à son secours.
Le Département Animation a vécu, somme toute, une belle saison hivernale. Le succès de la patinoire sur la plage, toujours une attraction, ne s’est pas démenti. « Nous avons enregistré, selon une estimation basse, environ 150 000 passages », constate Alain Buenaventes.
34 manifestations
Les meilleures choses ont une fin. Dès dimanche soir, le personnel de l’association a entamé le démontage des installations annexes (bar, toilettes). Mercredi, une fois l’ensemble de la surface glacée fondue, ne restera qu’à démonter le chapiteau. L’opération sera menée le 9 mars. Deux jours plus tard, le remontage reprendra, sur l’esplanade du stade cette fois.
Il en était, dimanche soir, pour regretter que la patinoire ferme ses portes à la veille des actuelles vacances. « Mais nous venons déjà de proposer cette animation pendant trois mois », répond Alain Buenaventes. Trois mois et deux périodes de vacances, donc.
L’heure n’est pas aux dépassements, du côté du Département Animation. Non que l’association, de son propre chef, envisage d’en faire moins, mais au fil de ses derniers échanges avec la municipalité, Alain Buenaventes a senti que l’association qu’il préside y était… invitée. « Comme nous l’a dit Jacques Labia (l’adjoint au maire en charge des finances, NDLR), il nous faudrait peut-être « réduire la voilure ». »
Le Département Animation assure l’organisation, annuellement, de trente-quatre manifestations, de la patinoire au festival des Marmots, l’été, en passant par le marché de Noël ou le concours des « Voix en or ». Une partie du conséquent budget de l’association – 1,2 million d’euros – est abondée par une subvention municipale de 450 000 euros, « qui couvre les 418 000 euros de charges salariales qui sont les nôtres », souligne Alain Buenaventes.
L’« hyperactivité » du Département Animation dérangerait-elle ? Alain Buenaventes se refuse à entrer dans un tel débat. Sans doute Jacques Labia, en parlant de « réduire la voilure », regardait-il l’aspect strictement comptable du soutien municipal au D.A. « Alléger notre programme d’animations, après tout, pourquoi pas ? Nous allons y réfléchir. L’année 2009 verra l’organisation des manifestations habituelles du D.A, mais dès septembre, nous entamerons une réflexion profonde sur notre programmation. »
Las des « remises en cause »
De manière plus générale, Alain Buenaventes se dit las « des bruits, de remarques » de l’action de l’association qu’il préside. « Nous fatiguons d’être souvent remis en cause. Des gens, paraît-il, se plaignent de la présence de la patinoire sur la plage. J’aimerais qu’ils m’écrivent directement plutôt que d’écrire au maire. D’autres remettent en question notre action d’insertion professionnelle. » La remise en cause, en sus, du volume de manifestations proposées par le D.A rajoute au malaise. « Peut-être en faisons-nous trop aujourd’hui, mais que ceux qui nous font ces reproches aujourd’hui assument à l’avenir les éventuels manques en terme d’animation », prévient Alain Buenaventes.
Le Département Animation annonce déjà que, si la patinoire rouvrira bien, pour une nouvelle saison, le 28 novembre prochain, la date de sa fermeture n’a pas été fixée dans le calendrier. Entendez, elle pourrait ne pas rester ouverte trois mois entiers. Pour l’évolution du reste de sa programmation, l’association prendra le temps de la réflexion. Source