Décès de Victor Lanoux : le pays royannais pleure son brocanteur préféré. Depuis 2007, l’acteur avait subi plusieurs opérations qui l’avaient laissé exsangue, le poussant à une tentative de suicide qu’il avait racontée dans un livre-testament.
Ces dernières années n’ont guère épargné Victor Lanoux qui se disait en sursis, profitant de la moindre étincelle de vie tandis que l’anévrisme le menaçait en permanence.
La première alerte date de 2007 : on lui détecte un anévrisme de l’aorte, il faut opérer rapidement, une chance sur quatre d’y rester ou d’en sortir dans un état végétatif.
Il fait confiance à un ponte, mais l’opération ne se passe pas bien. Il ne s’avoue pas pour autant vaincu, et remonte la pente en ne lâchant rien, soutenu par sa compagne Véronique, rencontrée sur le tournage de Louis la Brocante.
La ténacité paye, l’acteur bouge de nouveau ses membres inférieurs et fait de la rééducation à un rythme intensif. Il finit par récupérer 90 % de ses facultés, épouse Véronique et reprend les tournages, en masquant ses défaillances les plus visibles.
S’il s’accorde encore un verre de whisky en fin de journée, l’acteur arrête complètement la cigarette il tournait à plus d’un paquet par jour.
En 2011, nouvelle alerte : Victor Lanoux souffre d’une micro-fuite aortique et doit repasser sur le billard. Il reprend son chemin de croix en espérant des jours meilleurs.
Les derniers temps, il les passait à Royan, où il avait pris sa retraite au côté de son épouse, aimant se promener sur le front de mer. Dans ses rares interviews, il se disait « en mode marée basse », « mer tranquille », et rejoignait le boulodrome du parc, pour voir ses copains s’affronter sur le terrain. La municipalité, conciliante, avait même aménagé l’accès pour qu’il puisse y accéder avec son fauteuil électrique.